Bonjour à tous, aujourd’hui c’est au tour d’A. de nous livrer son expérience des concours un peu particulière puisqu’elle n’a pas fait de prépa orthophonie.
Bonne lecture !
Salut tout le monde !
Tout d’abord je tiens à vous encourager pour le travail qu’il reste à fournir jusqu’aux concours !! Nous ne sommes pas dans une période facile avec l’hiver qui approche et tout ce qu’il implique, mais il ne faut pas du tout se laisser décourager ! Les concours arrivent vite, c’est la dernière ligne droite !
Je partage mon expérience des concours aujourd’hui car, n’ayant pas fait de prépa ortho, mon témoignage pourra peut-être aider ou motiver certains d’entre vous qui sont dans le même cas … C’est le but en tout cas !
Je suis rennaise à la base. Quand je suis sortie d’un bac S en 2016, je ne savais pas du tout vers quoi m’orienter après le lycée, j’ai donc enchaîné sur une prépa ingénieur, sans vraiment savoir si ça me plairait. Et justement, je me suis vite rendu compte que ça ne me correspondait pas du tout. Vers mai, j’ai eu un déclic : l’orthophonie. J’ai tout de même fini mon année de prépa, tout en commençant à me renseigner sur les concours.
Tout est allé très vite à partir de là. Je me suis procuré les cours d’une copine qui avait fait une prépa (et déjà obtenu un concours), j’ai acheté des manuels et j’ai commencé à apprendre doucement. Je m’y suis vraiment mise début septembre. Mais ça y est, l’objectif était fixé, je me donnais cette année pour avoir un concours : Nantes (car le plus proche de Rennes).
Au début, c’était compliqué car je ne savais pas du tout par quoi commencer. C’est vrai que c’est effrayant quand on regarde la teneur des concours, tout ce qu’il « faut » savoir… Mais il ne faut pas se laisser impressionner. Petit à petit, j’ai commencé à m’organiser, je me suis fait un emploi du temps de la semaine, en y incorporant des temps de détente (sport 2 matins par semaine ; danse le jeudi soir ; repos le dimanche …). Il est très important je pense de savoir souffler, de garder des activités qui n’ont aucun rapport, pour se créer une sorte de refuge, loin de ces foutus concours. On ne peut pas travailler sans cesse, sans quoi on pète vite les plombs !
Je pense que le fait de ne pas avoir fait de prépa a été un plus. En effet, je m’organisais comme je voulais. Parfois, si je n’avais pas envie de travailler quelque chose, je changeais le programme et je travaillais ce qui m’inspirait sur le moment. Je le faisais plus tard.
Je connaissais très bien mes points forts (les maths, le français où j’avais de bonnes bases) et mes points faibles (la maudite culture G !) donc je passais beaucoup plus de temps sur cette dernière. Aussi, quand un sujet d’actualité me plaisait, je faisais des recherches dessus (Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Etc …)
Je travaillais sur différents supports (manuels, livres d’exercices, journaux, reportages : j’essayais de les multiplier pour ne pas me lasser, mais c’est surtout internet qui m’a beaucoup aidée …
J’avais repris contact avec mon prof de philosophie de Terminale, que j’avais adoré, pour lui demander de l’aide. Je le vis à plusieurs reprises, il me faisait travailler les épreuves rédactionnelles.
J’ai aussi été obligée d’aller chercher les infos sur les concours directement à la source, donc soit auprès d’orthophonistes, soit auprès d’étudiants qui avaient réussi les concours. J’ai ainsi fait de très belles rencontres, des personnes qui m’ont beaucoup aidée, en me conseillant et m’aiguillant.
Ma technique a été de m’inscrire à peu de concours (je voulais rester dans l’Ouest de la France : 6), mais d’axer à chaque fois mes révisions sur le prochain concours.
En résumé : En septembre et octobre je travaillais toutes les matières (français, maths, culture G à fond car je suis très peu cultivée de base aha, biologie…). En novembre, j’ai commencé à travailler sur les annales de Caen, mais surtout sur celles de Nantes : JE VOULAIS NANTES à tout prix ! Je me suis donc concentrée sur ses épreuves spécifiques, fait les annales dans tous les sens, ce qui était très dur car il n’existe pas de correction officielle. Mais ça me forçait à tout vérifier sur internet et j’apprenais de nouvelles choses à chaque fois.
Les QCM :
Le jour J arriva, premier concours : Caen. Je trouvai son épreuve de français très dure et j’étais sûre d’avoir raté. Ce n’était pas grave, je voulais Nantes. Une semaine après : le deuxième jour J ! J’étais très stressée (et malade), mais je donnai tout. Les QCM se passèrent bien d’après moi, j’étais plutôt sereine. J’avais eu le temps de répondre à tout et j’avais trouvé les questions moins difficiles que sur les annales (sentiment partagé par les autres concurrents, de ce que je pouvais entendre). Mais j’avais raté la dissertation, car trop peu entraînée je pense et, surtout, je n’ai jamais été bonne en rédaction …
Une fois ce concours passé, maintenant que les dés étaient jetés, je me concentrai sur les autres concours, toujours de la même manière, mais j’étais beaucoup moins enthousiaste.
Les résultats de Nantes tombèrent 2 semaines plus tôt que prévu, mon nom faisait partie de la liste des admissibles ! Quand je l’ai appris je n’y croyais pas, j’étais en pleurs. Mais je me suis vite reprise car je n’étais pas du tout entraînée aux oraux et je savais bien qu’avec la note que j’avais dû avoir à la dissert ce n’était pas gagné …
Je me suis fait quelques fiches sur les fondamentaux de l’orthophonie, son histoire et ses acteurs. Mais je ne voulais rien apprendre par cœur. Je tenais à ce que mon oral soit spontané et je ne voulais rien préparer. Et c’est exactement ce qui s’est passé.
Je vous souhaite plein de courage, je sais que ce n’est pas facile. Je pense que l’important est de croire en soi, de ne pas se laisser submerger par le stress (car NON votre vie ne dépend pas de ces concours) ; c’est ce stress qui vous perd alors que vous en êtes capables, c’est certain ! C’est peut-être une ou plusieurs année(s) passée(s) à travailler mais les études et le métier en valent la peine. Vous pouvez le faire !