Le jeudi 29 mars dernier, de nombreux orthophonistes salariés, libéraux et étudiants se sont mobilisés pour faire entendre leur VOIX.
La raison ? La non-reconnaissance de leurs compétences dans la fonction publique hospitalière. Une non-reconnaissance qui se traduit par un salaire à niveau Bac +3 alors que la formation nécessite aujourd’hui 5 années d’études. Cette rémunération en dessous du niveau d’études entraîne un abandon des postes des orthophonistes salariés qui manquent de moyens pour exercer leur métier de façon décente. Cet abandon a pour conséquence un manque d’offres de soin à l’hôpital et ce sont les patients qui en pâtissent. Ainsi, les cabinets libéraux sont engorgés pour satisfaire les prises en charge de patients qui n’ont pas pu bénéficier de soins orthophoniques à l’hôpital. Les étudiants sont également directement impactés avec une remise en cause de leur formation : les maîtres de stage à l’hôpital et en structures se font rares, ce qui crée un réel manque à la formation.
Les orthophonistes et étudiants en orthophonie sont donc descendus dans la rue partout en France le 29 mars pour exiger une reconnaissance de leurs compétences. A Nantes, cette journée de mobilisation avait pour but de sensibiliser un maximum de personnes à la réalité du métier et des études, à l’ensemble des pathologies prises en charge et à la sous-qualification de cette profession. Les étudiants sont donc montés dans les trams en blouse blanche pour discuter de leur cause avec les usagers du tram. Un stand a également été positionné à la faculté de Médecine pour interpeller les futurs médecins, en tant que prescripteurs de bilans orthophoniques. L’ensemble des étudiants et professionnels se sont finalement rejoints le midi devant le CHU pour montrer que les orthophonistes sont bel et bien acteurs de la santé, et que pour l’être, le gouvernement doit leur reconnaître des compétences assurées. Les présidentes de l’ANFO, Louise et Emilie, ont également été reçues à l’Agence Régionale de Santé avec des professionnels de la région : l’occasion de faire entendre le point de vue des étudiants concernant la reconnaissance salariale. Le journal Ouest France a suivi cette mobilisation et l’a rendue visible en publiant un article.
Suite à cette journée, les actions continuent pour que les orthophonistes soient entendus et que le ministère accepte de discuter avec leurs représentants.
Les orthos ont de la voix, ils ne se tairont pas !